Pas de meeting pour le PDS

23 avril 2014

Pas de meeting pour le PDS

Alyoune Diop, le préfet de Dakar
Alyoune Diop, le préfet de Dakar

Le préfet du département de Dakar, Alyoune Badara Diop, a annoncé l’interdiction du meeting du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), prévu ce mercredi, coïncidant avec le retour au Sénégal de son leader Abdoulaye Wade, ancien président de la République.

Dans une correspondance adressée au responsable de l’ancien parti au pouvoir, le préfet de Dakar écrit : « Est interdit le meeting programmé par Oumar Sarr, coordonnateur national du PDS, prévu le mercredi 23 avril 2014 de 14 h à 19 h du rond-point du boulevard du général de Gaulle à l’angle de la rue 25 de la Médina ».

M. Diop a invoqué trois autres motifs qui l’ont conduit à prendre cette mesure, estimant que la manifestation du PDS présente, notamment, un « risque d’entrave à la libre circulation des personnes et des biens sur un axe routier stratégique ».

Le préfet a cité d’autres motifs, dont le « risque avéré d’infiltration de la manifestation par des individus mal intentionnés » et le « risque de transformation du meeting en cortège non autorisé sur la voie publique », ainsi que la « menace de troubles à l’ordre public.

Abdoulaye Wade (87 ans) avait quitté le Sénégal, il y a près de 22 mois, pour se retirer en France après les défaites électorales successives à la présidentielle de mars 2012 et aux législatives de juillet de la même année. Deux scrutins remportés respectivement par Macky Sall et ses alliés de Benno Bokk Yaakaar.

Me Wade a annoncé son retour, plusieurs fois annoncé puis reporté, au moment où son fils et ancien ministre Karim Wade venait de boucler un an en prison à Dakar pour se trouver ensuite avec un renvoi en procès devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).

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Commentaires

DEBELLAHI
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Il est regrettable que les élites se focalisent sur une sorte de duel entre Wade et Macky. Les sénégalais ont d'autres priorités: l'amélioration de leur quotidien et un travail titanesque pour leur donner l'espoir d'un avenir meilleur.

zinamadou
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Merci mais l'urgence est ailleurs tu as bien raison...

Julien
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C'est bien ce billet !
C'est vraiment regrettable que les relations entre pouvoir sortant et pouvoir entrant soit de la sorte dans nos pays. C'est que craignent beaucoup de chefs d'Etat, faisant qu'il veuillent s'accrocher au pouvoir à vie. On aurait souhaité voir une collaboration eux, dans le sens de faire avancer le pays ou à défaut que le nouveau pouvoir bénéficie d'un climat politique sain pour montrer sa preuve. Mais hélas quand pourront nous voir cela ?

zinamadou
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Merci mais c'est ça l'Afrique...