La « mort » au dessus de la tête

8 février 2014

La « mort » au dessus de la tête

Des fils électriques surplombent les rues dans la banlieue
Des fils électriques surplombent les rues dans la banlieue

La famille de Cheikh Ndiaye, au quartier Guinaw rail, dans la banlieue dakaroise ressemble à une centrale électrique de la Senelec. Près de dix câbles passent tout juste au-dessus des murs. Ils surplombent même les chambres. Mais les occupants ne craignent ni pour leur vie, ni pour leur santé. « Depuis toujours, c’est comme ça et rien ne nous est arrivés. Je suis né ici et j’y ai trouvé les câbles. Alors on n’a jamais eu de problème » dit avec beaucoup de fatalisme Abdoulaye Ndiaye, qui souffle cette année ses 25 bougies.

Ici même un enfant de dix ans peut accrocher les câbles. C’est devenu un jeu pour les petits. Famara, à peine 8 ans, s’amuse avec son frère. Il saute et essaie de toucher le câble. Assis juste à côté, ses parents ne pipent mot. Sa maman, Maimouna Sow, consent simplement à souligner qu’il n’y a pas de problème.

A l’entrée de la rue principale du quartier où il y a un cybercafé, les fils passent devant les portes d’entrée des chambres, et pour se frayer un chemin, les habitants accrochent les câbles au mur.

Partout, c’est presque le même spectacle. Les populations n’ont pas conscience du danger qu’elles courent en côtoyant tout le temps ces câbles électriques. Ils prient pour qu’il n’y ait pas de court-circuit.

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