9 avril 2014

Aidez–nous à comprendre !

Le palais de la République du Sénégal

Il y a problèmes avec le mandat présidentiel. Est-ce la faute aux contenus (textes) ou est-ce celle des animateurs (les présidents élus) ? La durée du mandat présidentiel dans la loi fondamentale est  de sept ans ou de cinq ans, une durée renouvelable une fois ? Pourquoi l’ex-président Wade, après un mandat de sept ans et un autre de cinq ans a brigué un troisième mandat contesté, mais validé par le Conseil constitutionnel en 2012 ? Et pourquoi l’actuel président Macky aurait-il besoin de déclarer qu’il ne ferait qu’un mandat de cinq ans au lieu de sept ?

Dans le 1er cas, Wade a troqué son 2e mandat de 7 ans contre 5 ans pour ne faire au total que 12 ans au lieu de 14 et dans le 2e cas Macky promet de ne faire que 5 ans au lieu de 7. Difficile de  comprendre. Il y a problème dans cet imbroglio confus et compliqué qui nécessite une intervention de juristes spécialistes en droit constitutionnel. La confusion est totale au regard des situations d’hier et d’aujourd’hui, avec Wade en 2000 et avec Macky à partir de 2012, dans le déroulement des mandats. Le flou est total dans l’électorat. Quant à la notion de mandat renouvelable, une seule fois, elle pose problème dans sa mise en œuvre pratique.

Nous demandons aux hommes du droit : juristes et constitutionnalistes, régulateurs de société à éventrer les calculs politiques, à lever les ambigüités et quiproquos et qui cachent les réalités du mandat présidentiel. Il convient d’éclairer et donner une meilleure compréhension de son contenu aux Sénégalais, afin de leur permettre de s’engager dans des consultations en toute connaissance de cause.

Mais, à y voir de plus près, c’est le calme de la mer en surface et les remous en dessous. C’est le propre du droit qui est ainsi fait. Seuls ses spécialistes, peuvent mettre à nu, les réalités de sa complexité, de ses secrets et de ses interprétations multiples. La simplicité, la clarté et la concision dans la rédaction sous-tendue par un fondement juridique, sont des armes efficaces contre le caractère sournois, ambigu et généraliste des lois que le fin politicien exploite à des fins personnelles pour satisfaire ses ambitions politiques et autres.

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